Mon parcours d'allaitement

Voilà 2 ans que j'ai débuté la relactation. Je l'ai arrêté depuis, j'ai eu un autre enfant... Voici, 2 ans après, le récit de mon parcours ! N'hésitez pas à me donner le votre pour que je le publie !

L'allaitement a toujours été une évidence pour moi. Ca m'a toujours semblé être la chose la plus naturelle du monde. Aussi, lorsque j'ai su que j'attendais notre fils, la question ne s'est pas posée. J'allaiterais notre enfant ! Je m'étais renseignée et je me voyais déjà partager cette complicité unique, nourrissant mon bébé au sein, faire dans la continuité de ces 9 mois d'osmose... Mais ce doux rêve fut balayé par la dure réalité. La naissance de Loulou a été compliquée. Son arrivée sur Terre fut dure et douloureuse pour moi, mais surtout pour lui. Après avoir pleuré près d'une (longue !) demi-heure, mon bébé n'aspirait qu'à une chose : dormir ! L'allaitement ne se mettait pas en route, il ne tétait pas, n'avait pas la force pour... Alors j'ai tenté de lui donner mon lait autrement. A la pipette, dès la maternité. Galère, mais j'avais ce que je souhaitais, que mon fils bénéficie de mon précieux or blanc. J'ai tire-allaité pendant 1 mois et demi. Puis la fatigue prenant le dessus, j'ai baissé les bras, et j'ai sevré mon fils. J'ai regretté très rapidement... Le LA ne lui posait aucun soucis, c'était seulement moi, ma conscience, qui posait problème ! Je m'en voulais d'avoir si vite abandonné, tout cela à cause de cette maudite fatigue dont je ne me remettais pas. C'est en me renseignant sur un forum pour un prochain allaitement que j'ai entendu parler de relactation. Après en avoir parlé à mon homme, et malgré son scepticisme, j'ai tout mis en oeuvre pour relancer la machine. L'aide et les conseils de ma sage-femme m'ont été précieux, tout comme le soutien de mon mari. Les premiers millilitres m'ont rendu extra fière ! J'y arrivais ! Loulou refusait toujours le sein. J'avais bien essayé le DAL (dispositif d'aide à l'allaitement), mais rien n'y faisait. Il préférait le biberon... Tant pis ! Je ne me suis pas laissée abattre et j'ai continué ! Au bout de 2 mois de relactation j'étais arrivée à un tire-allaitement exclusif ! Adieu le LA ! Le rythme était intense. Je ne loupais aucun tirage (même de nuit !) pour être sûre de stimuler ma lactation. Je fournissais plus de lait que nécessaire, mais j'avais tellement peur que tout s'arrête d'un seul coup... Cette belle aventure prit fin peu de temps après Noël, autour des 6 mois de Loulou... Mais cette fois mon choix était entièrement assumé, et je n'ai eu aucun regret.

Au 9 mois de Loulou, Bébinette prenait place dans mon ventre. Cette fois l'allaitement se passerait bien ! Je sentais que Bébinette était très différente de son frère, je savais que ça irait. Pourtant à sa naissance j'ai douté. Il me tardait de sortir de la maternité, de commencer notre vie à 4 et il me fallait impérativement sortir à J3 (question d'organisation). Le soucis c'est que Bébinette (comme tous les bébés) avait perdu du poids et n'en reprenait pas des masses... Les auxi puer' me mettaient la pression, me parlaient de tire-lait pour faire venir la montée de lait, et là je voyais à nouveau mes rêves s'effondrer. Je ne voulais pas d'un nouveau tire-allaitement ! Je voulais allaiter ma fille tout court ! Lui donner le sein, pas le biberon ! Je l'avais fait pour mon fils car j'avais tout mon temps même si ça me prenait beaucoup d'énergie. Chose dont là j'étais certaine de manquer... Non. Soit l'allaitement se mettait en place, soit je lui donnais des biberons de LA... Je pleurais, tous les jours, toute la journée. Je ne savais plus, je n'appréciais même plus de mettre ma fille au sein tellement j'avais peur d'un nouvel echec. Mais les copines m'ont soutenu et encouragé ! Et j'ai tenu bon. Aujourd'hui, 9 mois d'allaitement, et je suis juste archi fière de mon parcours. Parce que ce n'était pas gagné d'avance. Parce qu'allaiter son bébé a beau être la chose la plus naturelle du monde, ce n'est pas une évidence pour tout le monde, et peu de mamans sont au courant des difficultés qu'elles vont/peuvent rencontrer.